PP1:
« Ce cerveau infidèle qui nous trompe à tour de bras »
C’est le titre que j’avais donné,
à quelques jour d’avis il y a une semaine ou deux quand on a appris qu’il y
avait une seconde UPAM. Mais si vous me le permettez, je vais plutôt faire
quelque chose qui pourrait s’intituler simplement :
PP2:
« Parlons cerveau… »
Pour justifier ce petit
changement, que vous me pardonnerai je l’espère, je voudrais revenir un peu en
arrière pour dire ce qui m’amène ici à l’UPAM, et finalement pourquoi j’ai changé
la formule de ma présentation.
Alors
les « hasards de la vie »
(comme on dit) m’ont amené à étudier en neurobiologie, puis à travailler durant
une dizaine d’année en vulgarisation
scientifique, et finalement il y a 6 ans de cela à concevoir et à entreprendre
la rédaction du site web Le Cerveau à
tous les niveaux que vous pouvez consulter au www.lecerveau.mcgill.ca
Parallèlement
à ça, je me suis mis à collaborer au journal indépendant satirique Le Couac et j’ai réalisé une couple de films indépendants dont le dernier m’a
servi de prétexte pour assister à une semaine de conférences de l’UP de Michel Onfray qui avait
déménagé pour une semaine en Corse à l’été 2004, d’où mon intérêt pour les UP
depuis ce temps, et en particulier pour l’UPAM
et ses principes qui me conviennent tout à fait, soit :
PP3: « une éducation ouverte, gratuite, diversifiée, transdisciplinaire, anti-autoritaire,
dont le but est la production et la transmission du savoir plutôt que la formation
d’éléments économiquement productifs arrimés au marché du travail. »
Donc voilà un peu les deux
grands domaines qui m’ont influencé, l’un neurobiologique, l’autre politique, et
qui font que je suis ici aujourd’hui, i.e. pour essayer de partager un peu avec
vous quelques connaissances utiles sur notre cerveau, et donc aussi sur
nous-même, et ultimement, peut-être, pour la société.
Maintenant, quelle est la formule que j’ai utilisée
jusqu’à date pour essayer de faire ça ? Ce sont des présentations où j’alterne entre des diapos préparées sur
un Power Point et des visites sur des pages du Cerveau à tous les Niveaux. J’ai
donné comme ça un certain nombre de présentations dont vous pouvez d’ailleurs
retrouver les textes sur le site dans la section « Présentation » de notre site web.
Le problème, c’est que ça
l’air de rien, mais c’est assez long à préparer et comme les délais étaient
très courts cette fois-ci et que je travaille à temps plein, ben j’ai juste pas
eu le temps d’en monter une au complet… Mais c’est peut-être un mal pour un
bien, parce que j’aimerais qu’on essaie aujourd’hui quelque chose de différent
qui est peut-être un peu plus dans l’esprit de l’UPAM, enfin, on va voir…
Ce qu’on va faire sera donc
différent tant au niveau de la forme que du contenu.
Au niveau de la forme :
PP4
PP5
Au niveau du contenu maintenant, il va
être un peu hybride, voire un peu bâtard :
PP7 :
***
- un premier bloc où
je vais recycler deux extraits
d’anciennes présentations pour faire une espèce d’entrée en
- un deuxième bloc où, pour ne pas
trahir complètement le titre qui avait été annoncé sur le site de l’UPAM, i.e.
« Ce cerveau infidèle qui nous
trompe à tour de bras », j’aborderai les mécanismes derrière quelques
illusions d’optique et terminerai par une petite expérience
d’électrophysiologie virtuelle sur la perception du mouvement apparent.
- un troisième et quatrième bloc où
je vais vous suggérer un certain nombre de questions qui se retrouvent déjà
dans le site dans la rubrique « Visites Guidées » du
site (car je doute que la majorité d’entre vous aient fait toutes ces visites
guidées). Il y a 6 questions en tout, et des éléments de réponse sont donnée en
suivant les petites animation qui nous guident à travers une présélection de
7-8 pages du sites en rapport avec la question.
1.
Comment je peux dire autant de conneries quand je suis saoul ?
2.
Pourquoi je me rends malade au lieu d'étrangler mon patron ?
4. Qu'est-ce qui relie le
Big Bang à un bon coup aux échecs ?
6. Pourquoi le seul fait de
prendre un verre d’eau avec sa main est un acte prodigieux ?
Mais je vous les remontrerai
tout à l’heure pour vous permettre de choisir.
[ finalement, le premier
bloc va peut-être être un peu plus long que 10-12 minutes, et le deuxième bloc
un peu plus court…]
* * * * * *
* * * * * * * * * * * * * *
Bloc
1 : Introduction pour contrer
l’analphabétisme neurobiologique dans une perspective évolutive
PP7 :
Le cerveau humain
*** L’une des choses qu’on
entend souvent quand on parle du cerveau, c’est qu’on n’utiliserait qu’environ 10% de ses capacités. Vous avez sûrement déjà entendu ça
?
Le mythe du 10% est très tenace. J’ai bien dit le
mythe, parce qu’affirmer qu’on n’utilise que 10, 50 ou même 90 % de notre
cerveau n’a pas plus de sens pour un
neurobiologiste que de dire que le monde a été créé en 7 jours ou que Georges
W. Bush veut le bien du peuple irakien…
Or le fait que ce mythe a pu
être intériorisé par une grande partie de la population est un exemple de ce
que j’appellerais avec un tantinet de provocation : « l’analphabétisme neurobiologique ».
Ceci dit, on ne peut donner
une explication convaincante de l’absurdité de ce mythe qu’en entrant un peu
dans les détails, ce que je vais essayer de faire dans les minutes qui suivent.
PP8 :
un cerveau dans un corps
*** Un cerveau c’est un peu plus
de
Si le cerveau fonctionne
seulement à 10% de ses
capacités, on a déjà un petit problème : car si à 10 % de ses capacités,
il consomme 20% de toute l’énergie du corps, à seulement 50% de sa capacité, il
en consommerait 100%, c’est-à-dire absolument toute l’énergie du reste du
corps…
Ça c’est seulement une seule
des absurdités de ce mythe. Il y en a bien d’autres, comme on va le voir.
PP9 :
Il faut aussi inclure
l’environnement dans lequel bouge ce corps, pour avoir une vision complète du
système « corps-cerveau » qui devient
« corps-cerveau-environnement ».
PP10 :
Car à chaque fois qu’on dit
« cerveau », il faut être conscient que la réalité de l’objet dont on
parle c’est toujours « corps-cerveau-environnement », avec des
boucles de rétroaction complexes entre l’environnement, le cerveau et le corps.
PP11 :
Autre concept
important :
C’est-à-dire que pour
exécuter ses nombreuses fonctions, le cerveau possède différentes
structures bien distinctes et
reliées entre elles.
*** Vous savez tous que votre
corps comprend différents organes pour vous maintenir en vie. Alors à plus
forte raison, un organe complexe comme le cerveau possède d’innombrables
structures, circuits nerveux et systèmes de circuits nerveux. Mais souvent les
gens parlent du cerveau comme s’il s’agissait d’un Jello uniforme. On dit « c’est
dans notre cerveau »…
https://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_01/i_01_cr/i_01_cr_ana/i_01_cr_ana.html [en
passant : site web organisé en différents niveaux d’organisation et
d’explication de difficulté croissante…]
Mais ne se demande pas où
dans le cerveau, pourtant, ce qui se passe dans le corps calleux n’a rien à
voir avec ce qui se passe dans l’hypothalamus ou dans l’hippocampe. C’est donc
un organe qui possède de nombreuses
structures spécialisées. Mais aussi
très richement interconnectées…
D’où l’idée de parler d’analphabétisme neurobiologique. Ce
n’est pas une insulte ou du dénigrement. Seulement quelque chose qui ressemble
à l’analphabétisme pour les mots, une simple absence de connaissance… Et comme
on peut apprendre à lire à tout âge, on
peut apprendre à connaître son cerveau à tout âge aussi !
PP12 :
*** Autrement dit, ce cerveau a une longue histoire qui
permet entre autre de comprendre ses formes bizarres et la position
particulière de ses différentes parties les unes par rapport aux autres.
PP13 :
Comment, par exemple, comprendre la position de l’hypothalamus par rapport
à l’hypophyse et leur position dans l’ensemble du cerveau, si l’on n’a pas une
petite idée de la longue évolution qu’il y a derrière.
PP14 :
" Rien n’a de sens en biologie, si ce
n’est à la lumière de l’évolution ".
Ce célèbre aphorisme de Théodore Dobzhansky (1900 – 1975) révèle bien ce
qu’est la théorie de l’évolution pour un biologiste : le cadre conceptuel
au sein duquel toute donnée scientifique trouve tout son sens.
PP15 :
"L'évolution ne tire pas ses nouveautés du néant. Elle travaille sur
ce qui existe déjà. […] la sélection naturelle opère à la manière non d'un
ingénieur, mais d'un bricoleur ; un bricoleur qui ne sait pas encore ce qu'il
va produire, mais récupère tout ce qui lui tombe sous la main […]"
(François Jacob / né en 1920 / Le jeu des possibles / 1981)
C’est pourquoi j’ai consacré
un thème en entier à l’évolution dans le site, thème qui s’intitule justement « Le
bricolage de l’évolution » : https://lecerveau.mcgill.ca/flash/index_i.html
Pour comprendre d’où vient notre cerveau
https://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_05/i_05_cr/i_05_cr_her/i_05_cr_her.html
il est donc utile de
regarder le cerveau des autres espèces animales existantes, qui sont apparues depuis plus longtemps que nous,
et voir ce qui a changé. Déjà on voit certaines tendances qui se dessinent, par
exemple au niveau de l’augmentation des
circonvolutions du cortex qui traduit une plus grande surface corticale, et
donc une plus grande quantité de neurones.
Maintenant, si notre cerveau
est construit sur le même modèle que celui des autres animaux, on peut se
demander qu’est-ce qui est
spécifiquement humain dans le cerveau humain ?
https://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_05/d_05_cr/d_05_cr_her/d_05_cr_her.html
*** Au début des années 1970, le
neurobiologiste américain Paul MacLean propose son fameux modèle du cerveau triunique qui met en évidence
la cohabitation à l’intérieur de la boîte crânienne de structures plus ou moins
anciennes phylogénétiquement (et je rappel qu’il s’agit d’une vue très
schématique, la réalité étant beaucoup plus complexe…).
En gros pour MacLean, le cerveau
humain comporterait en fait 3 cerveaux : un cerveau « reptilien », comprenant le tronc cérébral et le
cervelet et assurant les fonction physiologique de base comme la respiration,
le rythme cardiaque, l’équilibre, etc; un cerveau « limbique » ou mammalien, apparu avec les premiers
mammifères et permettant une mémoire détaillée des événements gratifiants et
douloureux, donc un affect, des émotions; et finalement un « néocortex » ou simplement cortex,
qui est le siège des fonctions humaines dites supérieures comme le langage, le
raisonnement logique, la créativité ou la conscience.
PP16 :
Une petite citation de
Damasio pour rappeler simplement la très grande des émotions dans nos
comportements :
<< [le cortex pariétal
et insulaire] reçoivent des messages les informant de ce qui se passe dans
votre corps moment après moment […]
Puisque le cerveau est le public obligé du
corps, la perception des émotions
l'emporte sur les autres processus perceptifs. Et puisque elle se développe en
premier, elle constitue un cadre de référence pour ce qui se développe ensuite
et par là, elle intervient dans tout ce qui passe dans le cerveau, et notamment
dans le domaine des processus cognitifs. Son influence est immense.
>>
-
Antonio Damasio, L'erreur de Descartes.
*** Si l’on regarde maintenant
un peu plus en détail comment a évolué
ce cortex d’où proviennent nos fonctions cognitives supérieures, soumises à
l’influence des émotions du système limbique, ne l’oublions pas…
https://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_05/i_05_cr/i_05_cr_her/i_05_cr_her.html
on observe une importance
croissante des aires associatives du rat à
l’humain, en passant par le chat. On appelle « aires associatives »,
toutes les régions qui ne sont ni sensorimotrice (en vert); ni visuelle (en
rouge), ni auditive (en bleu).
Donc de plus en plus on voit émerger du cortex qui
ne fait ni du traitement sensoriel, ni du contrôle moteur, mais du cortex dit « associatif » qui
s’émancipe de ces fonctions de base et va pouvoir servir à des fonctions « supérieures » comme le
langage et la rationalité si chère aux êtres humains.
*** C’est bien beau de parler
d’augmentation de la surface corticale mais « kess ça donne ? » Eh
bien ça se traduit par une plus grande
quantité de cellules nerveuses et donc par une plus grande capacité de
traitement de l’information. Parce qu’on ne peut pas parler de traitement de
l’information dans le cerveau sans parler de l’élément de base à l’origine de
ce traitement, j’ai nommé le neurone.
https://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_01/d_01_cl/d_01_cl_ana/d_01_cl_ana.html
On voit donc ici un neurone
comparé à une cellule quelconque du reste de notre corps. Qu’est-ce qu’on
remarque de particulier du côté du neurone ?
D’abord des dendrites (les « cheveux ») et puis l’axone (seul et unique) qui peut être
très long. Mais pourquoi des dendrites
et un axone ?
https://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_01/d_01_cl/d_01_cl_fon/d_01_cl_fon.html
Parce que la fonction
première des neurones, c’est de communiquer
entre eux, de s’échanger de l’information sous forme d’influx nerveux.
C’est ce qu’on voit ici : les neurones peuvent s’échanger de l’information
en envoyant leur axone faire des connexions avec les dendrites d’un autre
neurone.
https://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_01/i_01_cl/i_01_cl_fon/i_01_cl_fon.html
(A) Parfois l’influx nerveux
d’un seul neurone n’est pas assez
fort pour se propager dans un autre neurone et ça lui prend l’aide d’un
camarade (B) : mais à deux,
il réussissent à faire passer l’influx nerveux ! On voit donc ici comment (non
seulement l’union fait la force, mais qu’…) un neurone peut être une unité d’intégration de différents
signaux et donner un output positif (un influx nerveux) ou négatif (pas
d’influx nerveux) vers d’autres neurones. [(C) les connexions entre les
neurones ne sont pas seulement excitatrices; elles peuvent aussi inhiber la
propagation de l’influx nerveux…]
*** Or les axones et les dendrites ne se touchent pas pour faire passer
l’influx nerveux. Il y a un tout petit espace entre eux qu’on appelle la synapse, et pour la voir, on va
d’abord changer de thème puis utiliser notre boîte de navigation ici pour zoomer encore davantage jusqu’au niveau moléculaire, c’est-à-dire au
niveau des molécules avec lesquelles sont fabriquées les cellules.
https://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_07/i_07_m/i_07_m_tra/i_07_m_tra.html
On a ici un dessin du bout
de l’axone d’un neurone, et là le bout d’un dendrite. Quand l’influx nerveux
arrive, regardez bien ce qui se passe : des petites molécules qu’on
appelle des neurotransmetteurs vont
être relâchées dans l’espace entre les deux et certaines vont se fixer sur des
grosses molécules qu’on appelle des récepteur,
exactement comme une clé va rentrer dans
sa serrure. Et comme la clé ouvre une porte, la molécule de
neurotransmetteur va ouvrir le canal
au centre du récepteur et d’autres petites molécules vont pouvoir rentrer et ce
sont elles qui vont faire repartir
l’influx nerveux de l’autre côté. Encore une fois ? Voilà.
La grosse différence entre
l’influx nerveux qui se propage le long de l’axone et ce qui se passe au niveau
de la synapse, c’est que la propagation
de l’influx nerveux est un phénomène électro-chimique qui est « tout ou rien » et qui ne subit
aucune modification avec l’expérience. C’est tout le contraire au niveau de la
synapse : si l’on peut apprendre des choses, c’est parce que la transmission synaptique est très
malléable, que son efficacité se modifie avec son utilisation plus ou moins
fréquente.
*** Qu’en est-il maintenant de la nature exacte de la trace physique d’un souvenir dans le cerveau.
Autrement dit, qu’est-ce qui, au niveau moléculaire, au niveau de la synapse
elle-même, facilite le passage de l’influx nerveux ?
Eh bien on connaît des
mécanismes, comme la potentialisation à long terme, qui permettent ce renforcement de la synapse. Tout
ce que ça prend souvent, c’est une stimulation
répétée avec une fréquence assez élevée au niveau de la synapse en
question. Cette stimulation répétée va permettre l’expulsion de plus de
neurotransmetteurs, qui vont permettre d’ouvrir d’autres types de canaux qui
vont faire rentrer cette fois-ci du calcium
dans l’autre neurone. Or ce calcium va déclencher toutes sortes de
réactions chimiques comme par exemple
https://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_07/a_07_m/a_07_m_tra/a_07_m_tra.html
1- la phosphorylation
des récepteurs, c’est-à-dire l’ajout d’une molécule de phosphore au canal ici
qui va permettre à ce canal de s’ouvrir
plus facilement, ou plus longtemps,
permettant une transmission d’autant plus facile de l’influx nerveux.
2- Ou alors, grâce à une cascade de seconds messagers
dont je vous fais grâce ici justement, aller remonter jusqu’aux gènes dans le noyau du neurone pour lui dire de
produire carrément de nouveaux
récepteurs qui vont être ajoutés ici à la synapse et vont eux aussi
faciliter d’autant plus la transmission de l’influx nerveux.
*** La trace physique, concrète,
de tous vos souvenirs, c’est donc ça,
des boutons synaptiques hypertrophiés et des récepteurs protéiniques boostés au
phosphore !
PP17 :
Par conséquent cette
plasticité des synapses fait que :
*** Ce
concept de plasticité synaptique
désigne donc le phénomène par lequel les circuits de nombreuses structures de
notre cerveau ont la capacité d’être
modelé, au sens physique du terme, c’est-à-dire d’être soit renforcé, soit affaibli, par l’utilisation plus ou moins
fréquente qu’on en fait.
https://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_07/d_07_cl/d_07_cl_tra/d_07_cl_tra.html
*** Il
se crée donc constamment dans notre cerveau de nouvelles « assemblées de neurones » qui vont s’associer et se
mettre à fonctionner ensemble. Lorsqu’un nouveau groupe neuronal se coordonne
ainsi, une nouvelle image mentale ou un nouvel apprentissage moteur peut
surgir.
*** Apprendre
c’est donc, pour employer le titre d’un ouvrage du philosophe Michel Onfray,
faire une véritable « sculpture de soi », une sculpture au niveau de nos réseaux de neurones, par
renforcement de certaines connexions synaptiques.
*** Maintenant : votre
cerveau contient environ 100 milliards
de neurones faisant en moyenne environ 10 000
synapses chacun avec d’autres neurones. Et la plupart de ces neurones ont
ce qu’on appelle une activité spontanée,
c’est-à-dire qu’ils font feu, qu’ils émettent des potentiels d’action à une
certaine fréquence, continuellement. Et c’est la fréquence de ces potentiels
d’action émis en permanence qui va être
modulée, modifiée, par les stimuli extérieurs ou l’activité même de nos
pensées.
*** Et c’est ça la réalité du
cerveau : un système dynamique et
chaotique qui est en relation avec le corps et l’environnement, en plus
d’être tout entier en constante activité, certains circuits prenant un moment
le haut du pavé pour s’estomper l’instant d’après et laisser d’autres
structures s’activer plus intensément.
Ou est rendu notre 10% dans tout ça ? Aux oubliettes…
* * * * * *
* * * * * * * * * * * * * *
Bloc
2 :
Illusions
d’optiques et expérience d’électrophysiologie virtuelle
https://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_02/i_02_p/i_02_p_vis/i_02_p_vis.html
Commencer à lire au 2e paragraphe :
« Car contrairement à ce que
l’on ressent intuitivement… » et lire
jusqu’à : « Les lignes qui convergent vers
l’horizon sont un indice d’éloignement sur lequel s’appuie notre
cerveau depuis les débuts de son
évolution pour évaluer les distances. » et suivre le lien avancé.
Lire le paragraphe commençant par : « La perspective linéaire renvoie au phénomène bien connu de
convergence apparente des lignes parallèles qui s’éloignent
de nous et qui se rejoignent virtuellement à l’horizon.» Suivre le lien et lire la fin de l’encadré :
« l’effet de perspective. Ce phénomène visuel avec lequel tous nos
ancêtres ont dû évoluer possède dans notre cerveau des circuits de traitement
spécialisés qui sont à la base de plusieurs de nos « illusions d’optique ». Quoi que vous en
pensiez, les deux rectangles blancs sont bel et bien de la même longueur… »
Revenir à la page avancé précédente pour finir le paragraphe.
Revenir ensuite à la page intermédiaire pour lire l’encadré sur l’illusion de la pleine lune.
Retourner à la page avancée pour l’illusion de l’échiquier d’Adelson.
Enregistrement dans MT illustrant la perception
consciente au niveau cellulaire d’un mouvement apparent.
http://www.physpharm.fmd.uwo.ca/undergrad/sensesweb/L4Motion/L4Motion.swf
[ Pour aller voir
https://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_02/i_02_cl/i_02_cl_vis/i_02_cl_vis.html#3 ]
* * * * * *
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Bloc
3 : Visite guidée 1
On vote à main levée :
combien pour 1,2,3,4,5,6 ?
1. Comment je peux dire autant
de conneries quand je suis saoul ?
2. Pourquoi je me rends malade
au lieu d'étrangler mon patron ?
4. Qu'est-ce qui relie le Big Bang à un bon coup aux
échecs ?
6. Pourquoi le seul fait de prendre un verre d’eau
avec sa main est un acte prodigieux ?
* * * * * *
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Bloc
4 : Visite guidée 2
On vote à main levée :
combien pour 1,2,3,4,5,6 ?
1. Comment je peux dire autant
de conneries quand je suis saoul ?
2. Pourquoi je me rends malade
au lieu d'étrangler mon patron ?
4. Qu'est-ce qui relie le Big Bang à un bon coup aux
échecs ?
6. Pourquoi le seul fait de prendre un verre d’eau
avec sa main est un acte prodigieux ?
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